Le week-end dernier, la chaine de sports payante beIN Sports franchissait la barre des 800 000 fans facebook (4 mois après avoir franchi la barre des 500 000 fans) et des 200 000 followers Twitter en moins de 2 ans d’activité. Un succès dont se félicite la chaine qui a été créée après le gain de droits TV de la Ligue 1, maintenant un coup d’arrêt à la suprématie d’une autre chaine payante, Canal+.
Ces chiffres, dans l’absolu, ne veulent rien dire, quand on connaît les problématiques d’audience et d’engagement sur la plateforme majeure qu’est Facebook. Néanmoins, ces chiffres reflètent l’état d’esprit de beIN Sports, sa compréhension et sa capacité à intégrer les réseaux sociaux au sein de ses programmes.
Précuseur dans ce domaine, cette tendance qu’on appelle maintenant la Social TV avec le programme #pureLIVE, beIN Sports fait preuve à date d’une maitrise et une utilisation des médias sociaux largement au-dessus des autres chaines sportives, que ce soit Canal+, son rival direct mais aussi les chaines hertziennes que sont TF1 et France Télévisions.
En effet, la quasi intégralité des émissions de beIN Sports propose une interaction entre l’antenne et les abonnés via la création d’un hashtag par émission (#LECLUB, #NBAExtra, #lexpresso, etc.) et la création du dernier talk-show de la chaine, SportsNight, fait la part belle aux réseaux sociaux avec un compte twitter dédié pour l’émission et un hashtag éponyme consultés en direct par l’équipe de SportsNight et notamment son présentateur Darren Tulett et la ravissante Mariella Tielemann.
A ce jeu là, seul Stade 2 a un dispositif similaire mais on sent que cela a été fait pour « cocher une case » versus une réelle intégration du social dans cette émission qui fêtera ses 40 ans l’année prochaine.
Mais pour intégrer et mettre en œuvre une stratégie social média est avant tout une histoire de personnes et à ce jeu, beIN Sports tire clairement son épingle puisque la chaine dispose à date des commentateurs et présentateurs sportifs qui maitrisent le mieux leur utilisation des réseaux sociaux. Je parle bien évidemment de Darren Tulett et d’Alexandre Ruiz qui sont les têtes de pont mais n’oublions pas la nouvelle génération comme Mary Patrux, Margot Dumont, Vanessa Le Moigne ou Marie Portolano, ou bien encore Thomas Villechaize, Rémi Reverchon et Florian Genton, une génération qui sait parler aux fans de sport, à l’inverse de l’équipe de commentateurs de France 2 qui a oeuvré durant les Jeux Olympiques d’Hiver à Sotchi. Sur Canal+ quand on parle sport & réseaux sociaux & présentateurs, les yeux se tournent immédiatement vers Isabelle Ithurburu, Pierre Menes et dans une moindre mesure Hervé Mathoux et Nathalie Iannetta. Même si Canal+ fut le précuseur du « deuxième écran » en France avec l’application Canal Football App, l’intégration des réseaux sociaux à l’antenne reste faible à date pour une chaine d’une telle envergure.
Pour beIN Sports, les objectifs de l’écosystème social sont au final simples : permettre à la chaine de faire rayonner ses émissions et ses contenus sur le digital et les réseaux sociaux et donc de se créer un public, fidèle, et de se positionner comme marque et chaine dynamique, innovante et proche de ses téléspectateurs.
En espérant me tromper dans le futur très proche par les initiatives des autres chaînes de télévision mais le fait est qu’à date, beIN Sports est bien la chaine sportive 2.0.