La MLSPU, le syndicat des joueurs de la ligue américaine de football (comprenez soccer aux Etats-Unis, LE pays du marketing sportif), vient de publier les salaires des joueurs pour la saison 2011, fait quasi impossible dans notre douce France…
Voici le top 10 des joueurs les mieux payés :
Nom | Nationalité | Club | Salaire annuel (euros) | Salaire annuel (dollars) |
David Beckham | Grande-Bretagne | Los Angeles Galaxy | 4 543 546 € | $6 500 000 |
Thierry Henry | France | New York Red Bulls | 3 914 439 € | $5 600 000 |
Rafael Marquez | Mexique | New York Red Bulls | 3 215 432 € | $4 600 000 |
Landon Donovan | Etats-Unis | Los Angeles Galaxy | 1 607 716 € | $2 300 000 |
Julian de Guzman | Canada | Toronto FC | 1 335 625 € | $1 910 746 |
Juan Pablo Angel | Colombie | Los Angeles Galaxy | 873 759 € | $1 250 000 |
Eric Hassli | France | Vancouver | 629 106 € | $900 000 |
David Ferreira | Colombie | Dallas FC | 492 800 € | $705 000 |
Fredy Montero | Colombie | Seattle Sounders F.C. | 444 568 € | $636 000 |
Andres Mendoza | Chili | Colombus Crew | 415 909 € | $595 000 |
Sans surprise, David Beckham et Thierry Henry trustent les premières places, suivi par l’ancien Monégasque et Blaugrana, Rafael Marquez.
Pour les français de la MLS, seul Eric Hassli arrive à intégrer le top 10 avec $900 000 annuels versés par son club, les Vancouver Whitecaps. Pour les autres joueurs, à noter que le jeune Leandre Griffit (ancien Amiens et Elfsborg) touche un petit $55 000 annuel, Didier Domi (New England Revolution) gagne $150 000 comme Mouloud Akloul (Vancouver Whitecaps), Sébastien Le Toux (Philadelphia Union) émarge à $179 000 annuels, Aurélien Collin (Kansas City) reçoit $191 524, son partenaire de club, Stéphane Auvray, est à $208 125 tandis que Ousmane Dabo reçoit $200 000 de son club (New England Revolution).
Parmi les anciens pensionnaires de la L1, on retrouve Charlie Davies, ex-Sochaux, aux Dallas FC avec $244 870, Faryd Mondragon (Philadelphia Union) à $396 666, ou encore André Luiz (ancien de Paris et Marseille) aux San José Earthquakes avec un salaire annuel de $72 000 et le grand Teemu Tainio (à droite sur l’image) qui vient de rejoindre les New York Red Bulls de Thierry Henry donc, pour la modique somme de $200 000 par an.
Néanmoins, au regard de ce tableau, on comprend assez facilement la politique de développement de la MLS, à savoir l’acquisition de talents étrangers afin d’élever le niveau du championnat. Ces joueurs peuvent faire partie de la masse salariale du club (aussi appelée « salary cap ») qui ne doit pas dépasser la somme de $2 675 000 par équipe ou peuvent être comptés en tant que « designated players », ce qui généralement le cas. La règle des « designated players », aussi appelée la « Beckham Rule », permet donc aux équipes d’avoir maximum 2 joueurs dont le salaire excéderait les $335 000 de charge (limite fixée par la règle du salary cap), avec possibilité d’en acquérir un troisième en s’acquittant d’une « luxury tax » de $250 000. Bien évidemment, tous les joueurs du top 10 sont des designated players (NDLR: Landon Donovan n’est pas considéré comme Designated Player).
Espérons que cette approche et ce montage financier perdurera pour faire de la MLS l’un des championnats de football le plus importants du monde, mais ça se discute comme le dit si bien l’ancien roi du PAF, Jean-Luc Delarue. Les chiffres montrent que tous les derniers vainqueurs du championnat ne comprenaient aucun designated player. Alors, designated players, réel levier de développement ou simple outil du star système et de l’entertainment à l’américaine?
Et vous, pensez-vous que cette politique de développement est viable? Faudrait-il faire de même en Ligue 1?