Depuis quelques semaines les rumeurs d’un contrat de naming pour la modernisation du stade du Real Madrid, Santiago Bernabéu, vont bon train. La dernière en date semble plus sérieuse …
Malgré la réticence des socios du Real Madrid, la président du club Florentino Perez est prêt à franchir le pas du naming, c’est à dire faire appel à un partenaire privé pour financer majoritairement la rénovation du stade et faire de l’institution madrilène, l’équipe sportive par excellence. Pour sa défense, le constructeur des différentes équipes « galactiques » des années 2000, explique que ce contrat est une condition nécessaire pour maintenir le train de vie élevé du Real Madrid et atteindre les sommets qu’elle tutoie déjà, aux côtés des New York Yankees dans le dernier classement Forbes.
Ce projet de modernisation comprendrait la construction d’un toit, d’un parking de 3 000 places ainsi que la création de boutiques et de bars dans l’enceinte du stade. Tout cela dans un but bien précis, augmenter les revenus des jours de matchs (« match day ») qui étaient estimés à 119 millions d’euros pour la saison 2012/13 par Deloitte. Projet que le club souhaite accomplir rapidement, en deux maximum, et qui s’élèverait à plus de 250 millions d’euros, une véritable manne financière pour le Real Madrid qui lui permettra donc de rester la sur-puissance qu’elle est aujourd’hui, avec l’émergence de nouvelles puissances comme Manchester City ou le Paris Saint-Germain.
Le club serait en effet très proche de la société IPIC (une société de fonds d’investissements d’Abu Dhabi), qui serait prête à signer un contrat de 500 millions d’euros sur 20 ans pour voir son nom sur l’enceinte du stade. Ce montant permettrait donc au Real Madrid d’empocher la somme de 25 millions d’euros par an, ce qui établirait un nouveau record pour les contrats de naming en Europe.
Actuellement les plus gros revenus de naming sont à mettre à l’actif de Manchester City avec 17 millions par saison pour son contrat avec Etihad et Arsenal qui touche environ 15 millions d’euros avec Emirates. Plus encore, en Allemagne, le Bayern de Munich ne touche « que » 6 millions d’euros par saison pour son contrat avec Allianz, dans un pays où 15 des 18 clubs de première division utilisent le naming.