La Fédération Française de Tennis et son homologue brésilienne vont proposer dans les prochains jours deux évènements Roland-Garros au pays de Gustavo Kuerten. Nous vous invitons à en savoir plus sur ces opérations spéciales au travers de notre entrevue avec Lucas Dubourg, Chef de Projet développement international à la FFT et en charge de promouvoir la marque Roland-Garros dans des pays tels que la Chine, l’Inde et le Brésil.
SportsMarketing.fr : Quels sont les concepts que vous développez actuellement au Brésil ?
Lucas Dubourg : Nous développons deux concepts. En premier lieu, le « Rendez-Vous à Roland Garros », un tournoi offrant 2 Wild Cards (1 Garçon / 1 Fille) pour le tableau final des tournois juniors de Roland-Garros. C’est un tournoi réservé aux filles et garçons brésiliens (mais également chinois et indiens dans leurs pays respectifs) de moins de 18 ans qui se tiendra à São Paulo. Il y a un tableau de 16 joueurs et un autre de 16 joueuses à élimination directe. Les 2 vainqueurs de cette phase nationale sont qualifiés pour la phase finale à Paris qui se tiendra le 24 mai sur le terrain de l’opération «Roland-Garros dans la ville» au Champ de Mars. Les vainqueurs fille et garçon de la phase finale (poule de 3 joueurs) sont qualifiés pour le tableau junior de Roland-Garros. En parallèle à ce «Rendez-vous à Roland Garros», les 2 trophées du tournoi seront présentés aux populations locales dans différents lieux symboliques du Brésil, d’Inde et de Chine.
Le deuxième concept que nous développons s’appelle « Roland-Garros dans la ville », un événement qui rassemble au-delà des passionnés et fait vivre au plus grand nombre la magie du tournoi hors de ses murs. Après trois éditions en Chine, nous avons pris la décision de le dupliquer cette année au Brésil à Rio de Janeiro. Cet événement propose au grand public un écran géant diffusant les matchs du tournoi, des animations sur un court en terre battue et des activités proposées par les sponsors.
SM : Comment est née cette idée ?
LD : La FFT est l’organisateur de Roland-Garros, un tournoi considéré comme « le championnat du monde de tennis sur terre battue ». Elle porte donc une grande responsabilité sur la scène internationale sportive. Nous nous devions de le traduire dans les faits par des actions et ces concepts en sont l’exemple parfait.
SM : Pourquoi le Brésil et l’Amérique Latine ?
LD : Roland-Garros entretient une relation forte avec le Brésil et ce grâce notamment à Gustavo Kuerten, triple vainqueur porte d’Auteuil. La terre battue est très présente dans cette partie du globe et nous souhaitons que partout dans le monde le tennis sur terre battue soit de plus en plus pratiqué et rime avec Roland-Garros. Le Brésil, qui accueillait la Coupe du Monde en 2014 et se prépare à accueillir les JO en 2016 est un pays en plein développement où le sport prend une place centrale dans la vie des brésiliens. C’est donc en toute logique que nous développerons des activités au Brésil en 2015.
SM : Allez-vous mettre des partenaires en valeur ?
LD : Longines est partenaire de l’opération « Rendez-Vous à Roland-Garros » et « Roland Garros dans la ville ». Lacoste participe à « Roland Garros dans la ville ».
Pour « Rendez-Vous à Roland-Garros », le sponsor bénéficie de visibilité sur l’ensemble des supports de communication ainsi que sur la panneautique court. La marque a également la possibilité d’activer son partenariat localement grâce au Trophy Tour, la présentation des trophées de Roland-Garros au public. Pour l’opération « Roland-Garros dans la ville », chaque sponsor bénéficiera d’une visibilité sur l’ensemble des supports de communication et la panneautique court. Les marques proposeront également des animations au public. Longines permettra par exemple de mesurer sa vitesse de service. Un court sera à la disposition des équipes locales et de leurs invités pendant une journée. Les partenaires pourront également convier leurs invités à la cérémonie d’ouverture et à des soirés.
SM : Comment travaillez-vous sur l’organisation de l’évènement ?
Nous nous appuyons sur la fédération brésilienne, avec qui nous allons notamment signer un accord de coopération pour la formation d’entraîneurs et de joueurs. Nous avons également une agence locale en charge de chaque événement et sommes en étroite collaboration avec l’Ambassade de France, les consulats à Rio de Janeiro et São Paulo.
SM : Quels sont les objectifs de la FFT ?
LD : La FFT vise prioritairement deux objectifs. Il s’agit d’abord de développer la pratique du tennis sur terre battue dans le monde et l’intérêt pour cette surface : dans l’inconscient collectif planétaire, Roland-Garros est synonyme de terre ocre. Au fil du temps, l’épreuve en est devenue la référence absolue et nous nous appuyons sur ce statut pour promouvoir notre surface et nos valeurs. L’histoire d’amour entre les pays d’Amérique du Sud et le tournoi en est un excellent exemple ; plus récemment, la victoire de Li Na sur notre terre a provoqué un véritable engouement en Chine. Un tournoi du Grand Chelem vit de cela, de ces histoires qui portent des pays entiers.