Peut-être une bonne nouvelle pour le volley-ball français…
Comme on pouvait s’en douter, Gil Pellan, le président de la Fédération, a été débouté de ses fonctions lors du vote de l’assemblée générale de la FFV, samedi à Orly-Rungis. Avec un bilan négatif autant sur le point de vue financier (la dette a été doublée) que sportif avec les maigres résultats des équipes de France, le président sortant quitte donc ses fonctions et est remplacé par Serge Deloutre, 61 ans et membre de la Ligue du Languedoc-Roussillon, qui a obtenu 2667 voix contre 694 pour GIl Pellan.
Un véritable camouflet donc pour Gil Pellan et sa liste dans laquelle on retrouve le trésorier, le vice-président en charge du beach volley et le sécrétaire général de la FFVB. Malgré un projet détaillé et axé autour de "2×6" priorités (assurer le développement du volley et améliorer le fonctionnement), Gil Pellan traîne surtout de mauvais résultats financiers, empêchant le développement du volley-ball français, tant au niveau national (formation, etc.) qu’au niveau international (organisations de compétitions, etc.).
C’est sur ce point que Serge Deloutre veut, entre autres, axer son projet en redressant les finances avec pour objectif 2012 et les olympiades à Londres auxquelles les Bleus comptent bien participer après l’absence de l’équipe tricolore lors des JO de Pékin. Serge Deloutre et le nouveau bureau fédéral espère donc revenir à une situation financière vivable en établissant un tableau de marche pour 2012 avec des procédures claires et suivies et développer les partenariats en respectant les engagements. Une bonne chose donc.
La stratégie de partenariats est abordée rapidement par les 2 listes, mettant en avant une fois de plus les carences marketing et communication de cette structure qu’est la Fédération Française de Volley-Ball. Alors que Gil Pellan veut gagner en médiatisation, Serge Deloutre semble vouloir jouer la carte de la fidélisation et du développement de partenariats de manière plus intellectuelle. Les deux approches sont bonnes certes mais le fait que les sponsors et partenaires média n’accourent toujours pas. La Ligue Nationale de Volley n’a pas pu obtenir un meilleur deal avec Sport+ qui ne retransmettra qu’une dizaine de matchs cette saison, symptomatique d’un sport qui est l’un des plus pratiqués en France mais probablement l’un des moins diffusés (quand on sait quel sport est capable de passer sur les chaines hertziennes ou payantes…).
Que faire donc?
Attendre que la France aie des meilleurs résultats pour que ces derniers soient relayés dans les média ? Peut-être mais c’est déjà le cas avec les bonnes performances des Bleus en Ligue Mondiale et la victoire des Juniors aux Championnats d’Europe ce weekend (bravo!). Cela n’intéresse toujours pas les média traditionnels qui ne parlent pas voire très peu du volley. Peut-être que la réponse peut provenir des nouveaux média et nouvelles chaînes (comme Direct8) qui peuvent devenir les nouvelles plateformes de diffusion du volley français.
Je pense que la solution viendra surtout d’un changement de mentalité au sein de la Fédération qui se doit de voir les enjeux financiers et marketing du sport et d’agir en conséquence car dans le cas échéant, on pourrait vite voir ce sport passer aux oubliettes…