A quelques jours de la venue de la Formule E à Paris, sportsmarketing.fr s’est rendu à la Mairie du 7ème arrondissement de Paris pour la présentation du Paris e-Prix : l’arrondissement accueillera cette course très attendue le 23 avril prochain autour des Invalides. A cette occasion nous avons pu nous entretenir avec deux pilotes francophones, le parisien Jean-Eric Vergne (DS Virgin Racing) et le belge Jérôme d’Ambrosio (Dragon Racing) pour parler de cet évènement et plus globalement de la Formule E et son approche novatrice, notamment en ce qui concerne le digital.
Bruno Cammalleri : Quelle est la stratégie à adopter pour gagner à Paris ?
Jean-Eric Vergne : Alors la stratégie elle est très simple, c’est essayer de faire la pole, il faut signer le meilleur temps et partir en tête parce que c’est vraiment un circuit où ça sera très très difficile de doubler. Cette course a beaucoup de valeur, je regardais Alain Prost a la TV et le Grand Prix de France, c’était inespéré de rouler en France en sport automobile, donc rouler à Paris dans cette catégorie est pour moi exceptionnel. Puis, c’est un signal positif sur l’environnement et la mobilité.
Bruno Cammalleri : Parlez nous de votre saison 2015/2016 de Formule E…
Jean-Eric Vergne : Ce fut une première moitié de saison compliquée pour moi avec beaucoup de problèmes techniques, j’étais malade à une course (Buenos Aires, Argentine), donc j’espère utiliser Paris pour avoir un véritable tournant dans cette saison et bien réussir les courses jusqu’à la fin de la saison en démarrant par Paris bien évidemment ! J’espère faire retentir la Marseillaise aux Invalides dans ma ville natale.
Bruno Cammalleri : Pourquoi avoir rejoint la Formule E plutôt qu’une autre série ?
Jean-Eric Vergne : On est un peu pionnier, c’est une catégorie qui ne cesse de monter et qui a un énorme intérêt pour tout ce qui est partenaires, villes, constructeurs présents, constructeurs qui arrivent dans le championnat, donc je pense vraiment que la Formule E a beaucoup d’avenir
Bruno Cammalleri : Pouvez-vous nous parler de votre stratégie numérique ?
Jean-Eric Vergne : Avec des partenaires on a créer une plateforme, on travaille sur le site de Benoît Paire ou de d’autres pilotes aussi, on gère l’image digitale, donc je suis le premier intéressé et on a fait ça sur mon nouveau site. On a pas mal d’objectifs et on est train de travailler à agrandir cette plateforme, pour l’optimiser et optimiser l’image digitale des autres sportifs ayant cette plateforme. Et c’est moi qui gère mes réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram. D’ailleurs je fais gagner 10 places pour assister au e-Prix de Paris sur mes réseaux sociaux !
Bruno Cammalleri : Un petit mot sur Ferrari…
Jean-Eric Vergne : Oui 3e pilote Ferrari cette année, je vais sur tous les GP, je continue à apprendre beaucoup avec eux, c’est bien d’être dans une si grande équipe comme la Scuderia Ferrari.
Bruno Cammalleri : Quelle est la stratégie à adopter pour gagner à Paris ?
Jérôme d’Ambrosio : La qualif va être très importante comme tout le temps en Formule E même si finalement ce n’est pas une question comme une course classique où on part devant et on gagne, c’est simplement parce que la gestion de l’énergie et de la stratégie est un peu plus facile, après c’est jamais une garantie, mais je pense clairement que ça sera important de se qualifier devant !
Bruno Cammalleri : Parlez nous de votre saison 2015/2016 de Formule E…
Jérôme d’Ambrosio : Ca marche plutôt bien puisque je suis 4ème au championnat, il faudra maintenir une certaine constance. On se bat tout le temps aux avant postes sauf Long Beach où on fait 7ème. On va revenir sur des tracés qui devraient bien nous convenir donc il faudra se battre pour les podiums. Il y a beaucoup de virages lents à Paris, on a plutôt était bons sur les virages lents donc ça devrait être quelque chose de bien pour nous. Et puis le contexte de Paris Invalides est assez impressionnant, avec des monuments historiques, un contexte idyllique ! On verra ce que ça donne au shakedown du vendredi, mais ça a l’air d’être un tracé très technique.
Bruno Cammalleri : Pourquoi avoir rejoint la Formule E plutôt qu’une autre série ?
Jérôme d’Ambrosio : Parce que j’étais à un moment où je cherchais une catégorie où je pouvais me voir pendant les 10 prochaines années. C’est une catégorie en sport auto qui a du sens, notamment par rapport à la société dans laquelle on vit en touchant le développement technologique, ce qui intéresse et est important pour tout le monde. Cela va au-delà du simple intérêt pour la course automobile. L’approche qu’ils ont avec ce concept course en centre ville, électrique, réseaux sociaux, fait que c’est très attirant et on essaie de connecter avec les fans d’une manière différente. Cela est important, car le fan d’aujourd’hui qui a 20 ans n’est pas celui d’il y a 40 ans.
Bruno Cammalleri : Pouvez-vous nous parler de votre stratégie numérique ?
Jérôme d’Ambrosio : Je viens d’un petit pays donc c’est pas forcément facile face à d’autres grosses nations mais c’est important de communiquer avec les fans et d’être proches d’eux, c’est ce qu’ils attendent, surtout notre génération à nous. Avec le fan boost, la Formule E donne aux fans un mot à dire dans le résultat final de la course et ça c’est génial. Pour la 1ère fois de ma carrière en Formule E j’ai eu le fan boost !