L’innovation et le digital sont clairement dans l’ADN du championnat du monde de Formule E. Cette prime à la technologie fait de cette jeune discipline avant-gardiste une compétition pleinement en phase avec son époque. La Formule E dans son ensemble, comme les pilotes ou les écuries, jouent le jeu des réseaux sociaux pour échanger avec les fans et fédérer sa communauté. En particulier pour obtenir le fameux Fanboost, mais pas que…
Pour passer en revue la promotion 2017/2018 de la Formule E et pour réaliser une première confrontation entre les pilotes, Sportsmarketing.fr propose un duel digital entre les coéquipiers de la Formule E à travers Twitter, Facebook et Instagram. Certes les réseaux sociaux ne sont pas qu’une affaire « quantitative » de fans, mais il est tout de même intéressant de se livrer à cette compétition avant la compétition…
RENAULT E DAMS : Sébastien Buemi / Nicolas Prost
AUDI SPORT : Daniel Abt / Lucas Di Grassi
MAHINDRA : Felix Rosenqvist / Nick Heidfeld
DS VIRGIN RACING : Sam Bird / Alex Lynn
TECHEETAH : Jean Eric Vergne / André Lotterer
NIO : Luca Filippi / Oliver Turvey
MS & AD ANDRETTI : Antonio Felix Da Costa / Tom Blomqvist
DRAGON RACING : Jerome D’Ambrosio / Neel Jani
VENTURI : Maro Engel / Edoardo Mortara
JAGUAR : Nelson Piquet Jr / Mitch Evans
LE PODIUM…
Jean-Eric Vergne est le seul pilote à être « sur le podium » des trois épreuves Twitter, Facebook et Instagram. Si les pilotes passés par la Formule 1 ont bénéficié d’une exposition plus importante dans la catégorie reine du sport auto, il y a par exemple pour un pilote comme JEV un vrai effort mis sur le digital comme il nous l’expliquait avant le Paris e-Prix 2017 dans un entretien : » Créer de l’engagement auprès des fans c’est quelque chose de très important. La Formule E est très ouverte aux fans et je trouve ça génial. Donc autant jouer le jeu et donner le maximum aux fans. Ensuite la stratégie numérique c’est une partie du business d’un sportif. Pour n’importe quel sportif ou n’importe quel annonceur ou sponsor, c’est bien de gagner une course, ou un match, mais c’est aussi important d’avoir de la visibilité et de la crédibilité sur les réseaux sociaux : il y a l’idée d’avoir une plus grosse communauté de fans et c’est effectivement très important à prendre en compte ».
Nelson Piquet Jr occupe lui aussi une place de choix dans ce classement : champion de la saison 1, très international, parlant plusieurs langues, pilote dans de nombreuses catégories dont la F1, le brésilien est très populaire sur les réseaux sociaux. L’ancienneté sur les circuits et les résultats de pilotes comme Buemi et Di Grassi qui occupent le devant de la scène contribuent bien sur à une meilleure performance digitale. La nationalité de tel ou tel pilote peut aussi expliquer une meilleure performance lors du Fanboost sur son Grand Prix national avec une mobilisation plus forte de sa communauté.
La Formule E tient son approche participative en particulier grâce à l’idée du Fanboost qui permet aux fans de voter pour leur pilote favori, celui-ci qui pourra éventuellement obtenir en fonction du résultat du vote un surplus de puissance durant la course. Presque du Mario Kart… A travers ce procédé de « gamification », les fans peuvent ainsi influencer l’issue d’une course. Les votes s’ouvrent le lundi de chaque semaine de course et les fans ne peuvent voter qu’une fois par jour sur les plateformes dédiées (réseaux sociaux ou site officiel de la Formule E). Les votes se concluent six minutes après le départ, et les trois premiers reçoivent un bonus de 100 kJ d’énergie, à utiliser avec leur deuxième voiture.
La Formule E intègre les réseaux sociaux dans sa stratégie globale, à l’image de la richesse de ses contenus : sa chaine Youtube offre notamment des vidéos pédagogiques et la possibilité de revoir l’intégralité de courses de saisons précédentes. On peut également citer comme dispositif innovant l’e-Race « Fans VS Racing Drivers » qui se déroule avant chaque course de Formule E. La discipline joue volontiers avec ce coté digital et futuriste, voire presque « jeu vidéo » rappelant que sa raison d’être est l’ouverture des frontières technologiques.
Installer la marque Formule E et aller à la conquête du grand public, cela se fait également par des actions de communication censées marquer les esprits. Un buzz réalisé par la Formula E sur plusieurs vidéos au contenu fort, voire insolite, par exemple lorsque le brésilien Lucas Di Grassi a emmené sa monoplace pour rouler sur la calotte glaciaire arctique du Groenland. On se souvient aussi du cascadeur Damien Walters réalisant un backflip au-dessus d’une Formule E lancée à 100 km/h. Ou encore, plus récemment, de Jean-Eric Vergne et sa Techeetah qui fait la course contre un guépard en Afrique du Sud pour sensibiliser aux enjeux climatiques.