En sport, on entend bien souvent parler de valeurs. Dépassement de soi, respect, courage, honneur, esprit d’équipe… Plus qu’un loisir, le sport est un des moteurs du vivre ensemble, l’un des derniers endroits où se retrouvent les Français dans leur diversité. Lors de l’événement « Le Sport comme Ecole de la Vie », Le Crédit Agricole réunissait jeudi 14 décembre 2017 au Village by CA des intervenants de renom avec différentes personnalités du monde du sport, du monde associatif et de la société civile : de Teddy Riner à Thierry Marx en passant par Nicole Abar, Muriel Hurtis, Laurent Jamet, Michael Jeremiasz, Philippe Oddou et Philippe Brassac. Entre témoignages inspirants et retours d’expérience autour des valeurs du sport, une matinée de réflexion qui dépasse largement l’univers du sport.
Le Sport comme Ecole de la Vie incarne l’ensemble des engagements du Crédit Agricole dans le sport sur tout le territoire. Cette histoire a débuté avec le football il y a plus de 40 ans, sport numéro 1 en France. Ce sont aujourd’hui 27 sports qui sont accompagnés, plus de 2000 clubs soutenus chaque saison et 6000 collaborateurs et administrateurs impliqués bénévolement dans le sport en région. Le Sport comme Ecole de la Vie fédère ainsi l’ensemble des partenariats sportifs nationaux et régionaux du Crédit Agricole autour d’une ambition commune.
La matinée de réflexion a été ponctué par plusieurs interventions, et la diffusion de la web-série « Le sport comme Ecole de la Vie » autour de Teddy Riner challengé par les questions des enfants comme « Qu’est ce que ça veut dire le salut ? » « Qu’est ce que tu trouves qui est injuste ? » ou « A quel moment de la vie tu as été le plus courageux ? ».
« Se dépasser jusqu’à la dernière seconde ». Muriel Hurtis connaît bien cette expression. Championne du Monde du relais 4x100m et du 200m, elle a témoigné de son passé de championne d’athlétisme, de la force mentale nécessaire pour atteindre son objectif et de l’importance de la persévérance, mais aussi en quoi l’échec peut être constructif. Illustration de cette pensée du dépassement sans jamais rien lâcher, la projection de la finale du relais 4x400m des Championnats d’Europe d’Athlétisme de Zurich 2014 : le dernier tour de piste de la carrière de Muriel Hurtis qui se termine en apothéose.
Autre intervention très marquante de cette table ronde, celle de Nicole Abar, ancienne membre de l’Equipe de France féminine de football, fondatrice de l’association « Liberté aux joueuses » et responsable des « ABCD de l’égalité » parlait du thème de l’égalité hommes-femmes, et ce, dès l’enfance via le sport, un combat qu’elle mène depuis toujours. Des combats et des obstacles, des perspectives que connaît bien Laurent Jamet : alpinisme, ultra-trail, ski, Laurent Jamet pratique de nombreuses disciplines rigoureuses qui forgent certaines valeurs. Ce réalisateur de sports extrêmes parcourt les montagnes en expliquant qu’au pied de chacune, comme face à n’importe quel obstacle de la vie, c’est en y allant étape par étape, en croyant que rien n’est impossible, qu’on atteint le sommet.
► Voici le verbatim des différentes interventions de ce talk Le Sport comme Ecole de la Vie :
Teddy Riner, double champion olympique de judo, dix fois champion du monde, quintuple champion d’Europe, et ambassadeur Crédit Agricole :
« J’ai immédiatement adhéré à la conviction du Crédit Agricole qui envisage le sport comme une formidable école de la vie. Le Sport comme Ecole de la Vie c’est être persuadé que le sport et les valeurs que l’on y apprend nous aident à trouver des ressources, une énergie qui font de nous des personnes meilleures. Après de nombreux défis sportifs, des réussites, mais également des échecs, le sport m’a permis d’être l’homme que je suis aujourd’hui, d’être plus fort dans la vie de tous les jours, même en dehors des tatamis. Le respect des autres, le courage, le contrôle de soi sont des valeurs très fortes qui me parlent, mais qui sont surtout universelles et dans lesquelles chacun peut puiser des forces. »
Thierry Marx, Chef Exécutif & Directeur de la Restauration au Mandarin Oriental :
« Ce que je ne voulais plus apprendre à l’école je l’ai appris dans le cadre éducationnel du sport car le sport c’est faire pour apprendre comme j’ai pu le constater avec le professeur de judo et le professeur de boxe. C’est faire naître le désir d’apprendre autrement. Ce que j’ai retenu du sport et qui m’a aidé c’est un tabouret à trois pieds composé de rigueur, engagement et régularité. J’ai commencé à progresser dans le monde des entreprises avec ces valeurs du sport en essayant de les transposer dans un groupe, en sachant qu’il faut de la confiance entre les uns et les autres. Le salut est un exemple que j’ai puisé dans le judo car apprendre à saluer c’est reconnaître l’autre et la hiérarchie qui aura une compétence plus élevée que la mienne et qui est là pour la transmettre. Le salut sert aussi pour se reconnecter avec les autres. Il faut être capable de le faire tous les jours avec régularité. C’est un code d’honneur vis à vis de vous et des autres, c’est la loyauté pour l’épanouissement personnel et collectif. Autrement dit, le sport c’est de l’énergie positive ! »
Philippe Oddou, Directeur Général de l’association « Sport dans la Ville » :
« J’étais un mordu de tennis et j’avais très envie de faire quelque chose autour du sport car il m’a fait beaucoup rêvé et m’a donné beaucoup de plaisir. Avec ‘Sport dans la Ville’ on vient en soutien de jeunes des quartiers prioritaires. On a démarré en région lyonnaise et depuis on s’est bien développé. On essaie d’offrir à ces jeunes du plaisir mais aussi du rêve, de leur offrir des expériences qui vont les marquer et leur donner des perspectives. Ce sont in fine des souvenirs heureux pour qu’ils puissent se dépasser et se projeter. D’ailleurs le tennis, en ce qui me concerne, m’a permis de faire beaucoup de belles rencontres fondatrices qui peuvent provoquer des déclics. Et puis on se retrouve tous autour de notre passion ! »
Michael Jeremiasz, Champion Paralympique de tennis fauteuil :
« Pour moi le sport a été un outil de reconstruction. J’ai découvert le tennis à 5 ans, j’étais doué et j’en ai fais mon activité principale. A l’adolescence j’ai eu l’envie de devenir sportif de haut niveau. Après mon accident, on introduit le sport dans mon parcours de rééducation. Le sport m’a permis de sortir de l’environnement protégé et médicalisé donc c’était une façon d’explorer, de créer du lien social et d’échanger avec les gens. J’ai découvert le tennis fauteuil en 2000. J’étais bon techniquement et j’ai progressé rapidement : numéro 1 mondial en 2005, puis médaillé d’or à Pékin en double en 2008. J’ai cofondé l’association ‘Comme les autres’ qui accompagne les personnes handicapées dans leur parcours de reconstruction avec un accompagnement personnalisé pour retrouver une vie sociale épanouie. Le sport est un outil de santé qui m’a construit et façonné, et surtout, j’ai ce sentiment d’utilité et de responsabilité qui me porte au quotidien. Je m’épanouis dans mes engagements à la seule condition que ce soit utile aux autres. »
Conclusion de la matinée avec Philippe Brassac, Directeur Général de Crédit Agricole :
« Le Sport comme Ecole de la Vie a été magnifiquement objet de témoignages ce matin car tous les sportifs présents, de haut niveau ou pas, sont venus parlés de leur vie et en quoi le sport leur a permis d’avoir des atouts, des forces et in fine une capacité supérieure que s’ils n’avaient pas pratiqué de sport. Nous n’avions pas répété, nous n’avions pas de script et je suis très heureux d’avoir eu ces différentes séquences dans lesquelles les individus ont parlé de leur vie à travers le sport qu’ils pratiquent.
On a essayé d’avoir un casting qui soit à 360° entre femmes et hommes, entre ceux qui sont dans la vie de l’entreprise, la vie associative, ceux qui ont pratiqué, ceux qui pratiquent toujours, pour montrer ce coté universel du sport, avec bien sur l’emblématique Teddy Riner en maître de cérémonie. Le casting a tout simplement été choisi pour être représentatif de la vie.
A titre plus personnel, ce qui me tient à coeur dans le judo ce sont les moments de camaraderie à l’entraînement avec mon équipe. Et puis dans ces moments plus rares on fait de la compétition et en fait cela aide à affronter les situations de la vie professionnelle. Quand vous avez surmonté votre peur, quand vous avez réussi votre technique alors c’est une victoire, au moins le temps de quelques instants. Tous les problèmes professionnels sont alors relativisés et vous vous sentez plus forts car vous êtes plus confiants en vous. Mais il ne s’agit pas de transposer tout cela du sport vers l’entreprise car c’est le même individu : le sportif qui vit certaines émotions en montant sur les tapis c’est exactement la même personne que le dirigeant d’entreprise qui doit résoudre une situation de crise. C’est la même personne avec son même logiciel d’émotion et de comportement.