Côte d’Ivoire, Ecosse, Inde, Fidji et bien sur Japon, la web-série documentaire de la Société Générale « Terrain Favorable » revient pour une saison 3. Alors que le monde de l’ovalie s’apprête à célébrer la 9ème Coupe du Monde de Rugby, Jonny Wilkinson envoie ses amis ex-internationaux en mission à travers le monde pour témoigner de ce que ce sport offre humainement et socialement à ceux qui le pratiquent. Sur le chemin, des rencontres incroyables comme autant de richesses à apporter jusqu’au Japon, hôte du prochain mondial et destination finale de ce voyage initiatique. Sept ambassadeurs, dont Thierry Dusautoir et Christian Califano, vivent dans la série des expériences humaines et des grands moments de partage. En attendant la sortie prévue le 12 septembre sur la chaîne Youtube de la Société Générale et deux primes sur la chaîne L’Equipe (23 et 30 septembre), Sportsmarketing.fr a rencontré le responsable du sponsoring de la Société Générale Matthieu Masquelier qui nous en dit davantage sur « Terrain Favorable ».
Bruno Cammalleri : Comment avez-vous choisi les terrains d’immersion ?
Matthieu Masquelier : la Société Générale est l’un des partenaires majeurs de la Coupe du Monde de Rugby au Japon parmi les six partenaires internationaux. Nous avons souhaité donner une vraie connotation internationale à cette saison 3 de « Terrain Favorable » avec des pays où le rugby est très ancré comme l’Ecosse. Le choix du Japon était obligatoire en tant que pays organisateur et un voyage qui se termine là-bas. On voulait aussi surprendre, et on s’est demandé comment surprendre. Nous avons regardé la liste des pays dans lesquels nous sommes implantés et avec quels engagements. On voit par exemple dans la série des maillots avec notre logo : il ne s’agit pas de placement de produit mais le Groupe demeure notamment partenaire officiel de la Fédération Indienne de Rugby et partenaire maillot de ses équipes nationales de Rugby à 7 depuis 2016. Concernant les Fidji, on connaît la force qu’il y a dans leur équipe et on tenait absolument à s’y rendre. On a donc fait un mix entre les implantations historiques du rugby, les engagements de la Société Générale et quelques surprises !
Bruno Cammalleri : dans la bande-annonce de la série documentaire, Jonny Wilkinson dit : « Il me semble que ce message délivré par le rugby est le même, peu importe où l’on va dans le monde ». Comment s’articule le lien entre les valeurs du rugby et votre engagement dans ce sport ?
Matthieu Masquelier : la Société Générale a un engagement dans le rugby qui va au-delà des résultats. On est dans l’engagement et l’investissement, notamment sur des territoires où l’on n’est pas forcément attendus : on est effectivement partenaire de la FFR et de la LNR, mais on est aussi présents en Afrique ou en Inde. On soutient le rugby car on le connaît. On sait que c’est un sport qui a ses valeurs de respect, d’esprit d’équipe, d’engagement et de convivialité. Ces valeurs sont universelles et exceptionnelles, elles existent et on a envie que les gens se mettent à jouer au rugby car ils vont retrouver cette fraternité et cet esprit d’équipe. « Terrain Favorable » montre que les valeurs du rugby sont bien réelles et existent encore. J’en ai marre d’entendre que le rugby est un sport violent. Au contraire, en inscrivant un enfant dans un club de rugby il développera des qualités extraordinaires, pour les filles comme pour les garçons.
Bruno Cammalleri : pourquoi avoir opté pour le format web-série documentaire couplé avec deux primes sur la chaîne L’Equipe ?
Matthieu Masquelier : au début du projet, il s’agissait seulement d’un programme Société Générale dédié à nos plateformes. La TV est venue dans un second temps. On s’est rendu compte que le programme intéressait les chaînes, d’où le passage sur ce format, mais à l’origine « Terrain Favorable » est une web-série. On voulait un programme de fond avec un format moderne et qui plaît, surtout quand on voit le succès de Netflix par exemple. Le format par épisodes nous paraît intéressant pour que le public puisse regarder la série comme bon lui semble, un épisode après l’autre ou même les six d’un seul coup. C’est un format plutôt novateur, qui fonctionne, et qui colle à la modernité de l’époque. Voilà pourquoi nous sommes allés vers ce format. Concernant l’audience, on n’a pas d’objectifs quantitatifs. On ne cherche pas à parler uniquement de sport. On veut parler d’humain, de coeur et de valeurs. On a créé ce programme pour toucher un public large, en particulier des personnes qui ne connaissent pas le rugby. Par ailleurs, nous avons également prévu une diffusion de « Terrain Favorable » dans plus de 50 pays d’Asie et d’Afrique : nous avons des partenariats avec des chaînes TV, notamment Setanta qui diffuse sur 14 pays d’Asie. Pour l’Afrique, chaque diffuseur aura à sa disposition l’ensemble du contenu pour son canal.
Bruno Cammalleri : la Société Générale est partenaire majeur de la Coupe du Monde de Rugby pour la sixième fois. En quoi cette édition 2019 sera-t-elle spéciale ?
Matthieu Masquelier : oui, cette Coupe du Monde au Japon sera un peu particulière. Le Groupe n’a pas de problème de notoriété en France où nous continuerons bien sur de soutenir les initiatives. Le fait d’organiser cette Coupe du Monde en Asie nous aide dans le sens où l’on est un acteur financier connu mais pas encore très connu. Il y a donc pour nous des enjeux de notoriété en Asie, particulièrement au Japon, à Hong-Kong et à Singapour. Ce sont des pays dans lesquels le rugby touche très bien la cible que nous voulons toucher, plutôt dans le B2B, dans les banques d’investissement voire les leaders d’opinion. Il y a aussi des enjeux importants de relation client et nous prévoyons d’ailleurs un gros programme d’hospitalités lors des matchs. Concernant les autres pays du monde, je pense notamment au Royaume-Uni : l’histoire se poursuit puisque nous étions partenaire de la Coupe du Monde 2015 (ndlr : organisée en Angleterre et au Pays de Galles). Enfin, nous sommes partenaires de Rugby Afrique avec un investissement en faveur du développement de la pratique du rugby sur le continent africain, notamment à travers le soutien aux compétitions de rugby féminin et jeune. Notre engagement dans le rugby est à la fois fort et global, partout dans le monde.
Bruno Cammalleri : selon une étude d’opinion Occurrence/Sporsora sortie ce mois-ci, 74% des français jugent le sponsoring utile au sport. 81% pensent qu’il rend les marques partenaires plus sympathiques. Que vous inspirent ces chiffres ?
Matthieu Masquelier : c’est une très bonne nouvelle et j’ai tout de suite voulu lire l’étude détaillée. J’ai été agréablement surpris par l’ampleur de ces chiffres car près de 75% des Français qui jugent le sponsoring utile au sport c’est énorme. Les gens se rendent compte que, malheureusement, les partenaires publics se désengagent et ils ont conscience que l’on a besoin des partenaires privés. Le public valorise ainsi les marques qui s’engagent. Et qui s’engagent sur le long terme. En ce qui nous concerne, nous en tirons des conséquences très positives puisque les personnes qui connaissent notre engagement ont une image positive de la Société Générale. C’est, finalement, un cercle vertueux !