À 10 ans, Jean Le Cam construit seul son propre voilier pour faire des ronds dans la baie de La Forêt. Puis il navigue avec son ami d’enfance Hubert Desjoyeaux, avec lequel il créera le chantier naval CDK, à l’origine de la construction de nombreux voiliers mythiques (Poulain, Jet Service, PRB, Foncia…).
Jean Le Cam, c’est une forte personnalité, un personnage truculent et attachant. Ainsi, en 1989, alors équipier de Tabarly sur la transat en double Lorient-Saint-Barthélemy-Lorient, ils chavirent. Jean sait que ce naufrage aura des conséquences dramatiques pour son ami Hubert, CDK étant propriétaire du bateau. En 1996, vainqueur de la Solitaire du Figaro, il se fait un point d’honneur à accueillir chacun de ses concurrents.
Dans ce livre, où il revient avec son humour et son franc parler sur son incroyable carrière de marin mais aussi de concepteur de voiliers, Jean Le Cam nous fait découvrir les coulisses de la course au large : la quête des sponsors, le risque permanent, la recherche de la vitesse… Jean Le Cam veut également transmettre, grâce à cet ouvrage, son amour de la voile et de la mer aux jeunes générations.
« La mer, ma mer, n’est que vitesse. Jamais je ne l’ai imaginée en tant que pêcheur ou marin de la marchande. Vitesse, voile, compétition. Je n’ai jamais aimé que cela. Je n’ai jamais imaginé la navigation autrement ; je ne pourrais jamais la voir différemment. Et cela reste ma seule passion. »
« L’histoire de mon Vendée Globe 2020 est insensée. Je coupe la ligne de départ en premier : personne n’en parle. Je suis en tête le lendemain puis j’enchaîne avec un beau début de course : je n’existe pas. Puis il y a l’abandon d’Hugo Boss, le sauvetage et le débarquement de Kévin, le bateau qui part en lambeau et son état qui me mine sans cesse. Alors que mon objectif initial était de me classer parmi les dix premiers, je termine quatrième quelques jours seulement après avoir déclaré que, quatrième justement, c’était « la place du con » ! C’est pour des moments tels que ceux-ci que l’on accepte autant de privations, de contraintes, de difficultés. En descendant à terre, je titube sacrément. Le mal de terre. Je viens de vivre l’insoutenable, l’incroyable. Je mesure tout simplement la chance inouïe que j’ai eue de retrouver la terre. Je reviens du bout du bout, du bout du bout… »
Jean Le Cam, cinq participations au Vendée Globe depuis 2005, trois fois vainqueur de la Solitaire du Figaro, deux fois champion du monde IMOCA, est l’un des navigateurs français les plus titrés.