Que l’on parle du Tour de France Hommes ou du Tour de France Femmes, Škoda est incontournable avec sa caravane, sa flotte de véhicules dédiée à l’organisation comme aux partenaires et son engagement en tant que sponsor du Maillot Vert. Pour mieux comprendre l’engagement du constructeur automobile tchèque dans le cyclisme, pierre angulaire de sa stratégie de sponsoring, nous avons embarqué sur le char de la caravane Škoda lors de la 7ème étape du Tour de France Femmes avec Zwift (Lannemezan-Tourmalet) et rencontré Océane Arnould-Dupuy, Responsable événements et sponsoring de Škoda France.
Bruno Cammalleri : où en est l’électrification de Škoda sur les Tours de France ?
Océane Arnould-Dupuy : Pour cette édition 2023, fort des expériences réussies en 2021 et en 2022, Škoda continue à transformer le Tour en matière d’empreinte carbone. 100% des voitures utilisées par l’organisation, au coeur même de la course, sont à nouveau des modèles Škoda électrifiés, hybrides rechargeables (Superb et Octavia) ou 100% électriques à l’image de l’Enyaq de la voiture de la direction de course. Notre caravane constituée uniquement d’Enyaq est aussi 100% électrique depuis trois ans. En plus d’être fournisseur de l’ensemble de la flotte des véhicules de l’organisateur A.S.O, Škoda équipe également de nombreuses équipes présentes et partenaires sur le Tour avec différents modèles de sa gamme.
Bruno Cammalleri : quels sont les enjeux sous-jacents au déploiement de l’électromobilité pour Škoda sur les Tours de France ?
Océane Arnould-Dupuy : cette dynamique d’électrification aboutie sur les Tours de France s’incrit dans le sens de la dynamique globale de celle de la marque Škoda qui s’électrifie de plus en plus : cinq nouveaux véhicules électriques vont sortir d’ici une période de trois à quatre ans. L’Enyaq est le véhicule qui marque la transition de Škoda vers une gamme 100% électrique. Il est donc important de le montrer sur les routes des Tours de France pour montrer ce qu’est la marque aujourd’hui. A coté de cela, c’est une façon d’accompagner ASO et le Tour de France dans son verdissement et la réduction de l’impact carbone d’un événement tel que le Tour. Nous discutons beaucoup avec ASO en amont de chaque Tour pour voir ce que l’on pourrait mettre en place chaque année pour aller un peu plus loin dans cette décarbonation de l’événement.
Bruno Cammalleri : justement, s’agissant de la problématique de décarbonation, comment aboutissent ces discussions d’avant Tour de France avec ASO ?
Océane Arnould-Dupuy : pour nous le principal levier en lien avec cette décarbonation reste la flotte de véhicules étant donné que nous avons l’avantage d’être un constructeur automobile : en plus de notre caravane et des véhicules que l’on fournit à ASO, on essaie d’accompagner les autres partenaires comme par exemple France TV, Senseo, LCL, Mécénat Chirurgie cardiaque, FDJ… Au total, ce sont plus de 250 véhicules Škoda qui ont parcouru le Tour de France 2023 entre Bilbao et Paris. Et à l’instar du Tour de France Hommes, Škoda fournit sur le Tour de France Femmes avec Zwift la flotte automobile à ASO avec 33 véhicules prévus pour l’organisation dont la voiture de la directrice de course Marion Rousse. Il y a trois ans les partenaires du Tour nous regardaient en nous disant « on va voir comment ça marche » et maintenant ils se rendent compte que cela fonctionne. Petit à petit ils franchissent le pas et c’est aussi notre rôle en tant que Škoda et fournisseur des véhicules de l’organisation de montrer l’exemple. Qui mieux que nous pouvons le faire ?
L’autre levier reste les goodies. Dans les consignes données à chaque partenaire avant chaque Tour de France, il y a l’objectif d’avoir des goodies les plus réutilisables possibles. C’est sur cette base que nous avons pensé nos goodies pour que ces derniers puissent avoir une seconde vie après le Tour. C’est pour cela que nous distribuons des t-shirts, bobs et sacs cabas. Ce sont bien souvent des accessoires que l’on va retrouver dans les festivals, dans les soirées etc… on se demande toujours ce que vont devenir les goodies après la course.
Bruno Cammalleri : en quoi consiste le programme Škoda We Love Cycling ?
Océane Arnould-Dupuy : ce programme vient de passer la barre des 30 000 passionnés ! Škoda We Love Cycling est notre plateforme de sponsoring autour du vélo. On parle beaucoup du Tour mais ce programme vit vraiment à l’année. Il est ouvert à tout le monde et 100% gratuit, sans abonnement ni adhésion payante. Il est constitué de clubs cyclistes en régions. Ces clubs sont animés par des capitaines qui organisent des sorties en vélo pour les différents niveaux. Pour Škoda le but est de souligner le fait que nous sommes partenaires de tous les cyclismes et tous les cyclistes. Que vous soyez débutant, intermédiaire ou expérimenté, il y en a pour tous les goûts.
L’autre volet du programme concerne les challenges que nous organisons tous les mois. Il n’y a pas que des challenges sportifs, cela peut consister à répondre à des questions sur certaines courses ou sur nos ambassadeurs etc… il y a des lots à gagner comme dans le cadre du Tour de France où nous avions 3 places en course dans le programme VIP de Škoda, ce qui est assez exceptionnel. Nous mettons en place ces challenges avec des lots à la clé sur toutes les courses où nous sommes partenaire comme Paris-Roubaix, Paris-Nice, le Critérium du Dauphiné, le Tour de Bretagne etc… on peut y gagner des vélos, des maillots etc…
Bruno Cammalleri : comment développer la féminisation du cyclisme ?
Océane Arnould-Dupuy : je suis très heureuse et très fière de pouvoir dire que dès la première édition du Tour de France Femmes avec Zwift nous avons été partenaire de l’événement, et au même titre que le Tour de France masculin : nous y sommes partenaire majeur, fournisseur des véhicules de l’organisation et sponsor du maillot vert. Ce partenariat est donc un premier levier pour accélérer la féminisation du cyclisme.
Par ailleurs, nous avons recruté une nouvelle ambassadrice de la Team Škoda qui est Evita Muzic, championne de France élite 2021. Nous n’avions pas d’ambassadrice cycliste route féminine, donc nous sommes très contents qu’elle ait rejoint le programme, ce qui nous permet de pousser encore plus le sport féminin et le cyclisme féminin. Tout comme nous le faisons à travers le programme Škoda We Love Cycling où nous orientons nos communications envers tout le monde. On hiérarchise par niveaux et ensuite, femmes comme hommes, tout le monde est bienvenu !
Bruno Cammalleri : et vous, à titre personnel, comment vous sentez-vous après 4 semaines sur les routes des Tours de France ?
Océane Arnould-Dupuy : on est forcément un peu fatigués car 4 semaines c’est long ! Ce sont 4 semaines très intenses où l’on fait du non-stop. Mais il y a une dynamique et une certaine effervescence qui fait que l’on est porté par les équipes. On surfe sur cette vague et on à tendance à ressentir la fatigue une fois les deux épreuves terminées. Je pense que l’adrénaline et l’excitation de l’événement font que l’on ressent moins la fatigue. Mais on sait aussi gérer, faire attention, se coucher tôt quand il le faut !