C’est parti pour le Paris Squash 2023 ! C’est à la volonté d’Eric Nizard et de son équipe que l’on doit de pouvoir assister aujourd’hui à un tournoi mondial de squash à Paris, ou plus précisément un tournoi Platinium, l’équivalent d’un Grand Chelem en tennis. Dès aujourd’hui et jusqu’au 2 septembre, les 96 meilleurs joueuses et joueurs du monde (2 tableaux de 48) viendront s’affronter sur un court vitré au Palais de Tokyo avec vue sur la Tour Eiffel. Un cadre idyllique pour un spectacle détonant, mélange de puissance, de finesse tactique et… de plongeons. C’est lors du média day organisé vendredi 25 août que Sportsmarketing a rencontré Eric Nizard, président du Paris Squash Project et promoteur du tournoi.
Bruno Cammalleri : sur la base de quelle idée ce tournoi est-il né ?
Eric Nizard : ce tournoi est en fait né d’une frustration. A la base je suis un amoureux du squash, je joue en 5ème série et je joue depuis très longtemps. Mais surtout, j’adore ce sport ! Je me souviens encore aujourd’hui des premières minutes de la première fois où j’ai joué. Je me souviens du plaisir que j’y ai pris, et depuis, cette envie ne m’a jamais quitté. J’ai vu beaucoup d’événements se développer, on connaît tous bien entendu Roland Garros, mais il n’y a pas de gros tournoi de squash en France alors que ce type de tournoi existe partout ailleurs dans le monde : à Londres, au Caire, à New-York, à Shangaï, à Doha, à Zurich etc…
Bruno Cammalleri : quels ont été vos premiers soutiens ?
Eric Nizard : nous nous mettons en tête de réaliser le projet à Paris et j’en parle à plusieurs amis qui me disent que c’est une superbe idée mais qu’elle sera difficile à concrétiser. Nous avons d’abord contacté la Région Île-de-France et nous avons parlé du projet au vice-président en charge des sports Patrick Karam. A la fin de notre échange il nous avait déjà organisé une réunion au sein de la Région avec le président de la fédération française de squash Julien Muller. C’est lors de cette réunion que nous avons présenté notre projet en novembre 2021. Ils attendaient un profil comme le mien, d’entrepreneur passionné, pour pouvoir lancer un tel événement. Et c’est ce jour-là que le projet était bel et bien lancé pour que celui-ci puisse voir le jour.
Bruno Cammalleri : et ensuite ?
Eric Nizard : ensuite j’ai créé l’association Paris Squash Project pour pouvoir monter une équipe. J’ai rencontré Camille Serme, 12 fois championne de France, six fois championne d’Europe et classée deuxième mondiale. Nous nous sommes rapidement compris et elle est devenue ambassadrice du tournoi. Nous avons également dans l’équipe Philippe Signoret, directeur du tournoi, Pierre Vauzelle, sur les sujets branding/communication, Rémi Leprince, directeur des opérations, ou encore Christophe Bouvier, directeur administratif et financier. Nous sommes une équipe composée environ d’une douzaine de personnes. En mode start-up et mode ‘rien ne nous fait peur’. Nous sommes partis d’une feuille blanche. Organiser ce tournoi, ça a été un véritable ascenseur émotionnel, mais une fois que le train est lancé on ne peut plus l’arrêter. Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. Cette citation de Mark Twain m’a accompagné tout le long de ce projet.
Bruno Cammalleri : sur quels piliers avez-vous développé le projet ?
Eric Nizard : il y a trois piliers qui sont pour nous incontournables dans le succès de cet événement et dans le fait d’attirer des partenaires : tout d’abord le Paris Squash 2023 est un spectacle. Le public va assister aux matchs, c’est dynamique, c’est tonique, ça envoie. C’est un spectacle incroyable. Il faut venir le voir ! Dans le temps on a pu dire que ce sport était peu visible et mal médiatisé, et c’est là que j’en viens au second volet important qui est la visibilité. Il fallait une vraie visibilité. Mon équipe et moi pouvons dire aujourd’hui avec fierté que nous avons été capables d’attirer L’Equipe Live et Sport en France qui seront nos diffuseurs sur toute la longueur de l’événement, des premiers tours jusqu’à la finale. La diffusion se fera gratuitement, en clair. Troisième pilier, le lieu. Il nous fallait un lieu iconique et emblématique. Nous nous sommes battus pour avoir ce lieu-là du Palais de Tokyo et nous l’avons obtenu. C’est un lieu incroyable, face à la Tour Eiffel.
Bruno Cammalleri : vous avez cité vos partenaires médias, quid des autres partenaires ?
Eric Nizard : nous avons la FDE (Française de l’énergie) et Machefert Group en partenaires platinium, Annette K en partenaire or, Blue Pool Capital en partenaire argent. Je peux citer également le Crédit Mutuel, Tecnifibre, Karakal etc… il y en a d’autres. Nous nous sommes battus pour avoir avec nous tous ces partenaires. Nous sommes heureux d’avoir la Région Île-de-France, la Métropole du Grand Paris et le ministère des Sports en partenaires institutionnels. Je regrette simplement de ne pas avoir eu le temps d’en avoir davantage mais Rome ne s’est pas faîte en un jour et l’édition 2024 se déroulera avec plus de partenaires.
Quelques chiffres sur le squash en France :
16 300 licenciés sur 200 000 pratiquants estimés en France
244 clubs affiliés dont 851 courts
319 associations affiliées
15 ligues
30 championnats de France organisés chaque année
Crédit photo titre : Jérôme Elhaïk