Dans la vie tout commence par une rencontre. Un adage qui s’applique parfaitement à l’histoire du partenariat entre Monnoyeur et le navigateur breton Benjamin Ferré. A quelques semaines de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre, nous avons rencontré Olivia de Wailly, directrice de la communication de Monnoyeur, qui nous dévoile les coulisses de ce partenariat.
Bruno Cammalleri : ce partenariat avec Benjamin Ferré est une première dans la voile pour Monnoyeur : pourquoi se lancer dans le marketing sportif et pourquoi spécifiquement la voile ?
Olivia de Wailly : ce partenariat est effectivement une première ! Avant toute chose, il faut savoir que Monnoyeur est une entreprise familiale fondée en 1906, en fort développement ces dernières années et présente aujourd’hui dans 23 pays, sur les cinq continents. Le groupe fournit à ses clients des secteurs de la construction, de l’industrie, et de l’agriculture des machines et des solutions performantes – à travers les réseaux de distribution Bergerat Monnoyeur, Aprolis et Ipso. Monnoyeur accompagne également ses clients pour répondre à leurs enjeux de transition énergétique et de digitalisation avec ses filiales dédiées Eneria et Arkance. La croissance enregistrée ces dernières années nous a permis d’intégrer de nouveaux collaborateurs, aux quatre coins du monde. Nous comptons à présent 8800 salariés et nous avions une vraie envie de tous les embarquer autour de valeurs fédératrices de respect, d’esprit d’entreprendre, de courage, de convivialité et de transmission. Nous voulions, par le biais de ce partenariat, donner à nos collaborateurs le sentiment d’appartenance à un groupe et leur faire vivre des émotions fortes.
Bruno Cammalleri : s’agissant de la communication, quel était l’enjeu plus spécifique pour vous ?
Olivia de Wailly : Monnoyeur est, à l’origine, un groupe plutôt discret. La direction de la communication a été créée il y a 4 ans avec la volonté assumée d’être un peu plus visible, mais surtout de rassembler les équipes en interne. Quand nous avons réfléchi au projet, Benjamin faisait sa tournée pour trouver des partenaires. Et l’on peut dire qu’un vrai alignement des planètes s’est opéré ! Benjamin a fait la connaissance de notre CEO Philippe Monnoyeur qui a trouvé son projet génial et sa personnalité solaire. Ce fut une belle rencontre, un projet humain. Et une évidence : nous devions absolument le suivre, sur la durée, pour nous laisser le temps de nous connaitre et d’avancer ensemble. Le partenariat a ainsi démarré courant 2020, pour une durée initiale de quatre ans.
Avec Benjamin, nous partageons, autour de la voile, des valeurs qui nous ressemblent et nous rassemblent comme le courage, l’esprit de conquête. Sa personnalité fait beaucoup de choses et il a par ailleurs de très bons résultats sur le plan sportif. Nous avons beaucoup de chance de l’avoir ! Autre élément important dans ce partenariat : son équipe qui le prépare pour les courses. Nous communiquons sur ce travail réalisé à plusieurs. Cet esprit est facilement applicable à la vie de l’entreprise.
Bruno Cammalleri : quelles sont les échéances et le calendrier sportif de Benjamin Ferré ?
Olivia de Wailly : Benjamin vient de boucler avec brio les 48 heures Azimut et la Transat Jacques Vabre Duo sera bientôt une étape forcément très importante. Nous avions suivi Benjamin lors de la Route du Rhum en novembre 2022 et cette Transat Jacques Vabre fin octobre 2023 sera notre deuxième course majeure ensemble. Nous mettrons ensuite le cap sur novembre 2024 et le Vendée Globe. Nous sommes très proches de Benjamin, malgré son agenda extrêmement chargé et des objectifs hautement exigeants.
Bruno Cammalleri : quelles activations mettez-vous en place en interne comme en externe ?
Olivia de Wailly : la mise à l’eau du bateau de Benjamin en mai 2022 a été concomitante avec le déploiement de notre nouvelle identité de marque et d’une charte graphique reflétant notre dynamisme. Nous avions fait venir sur place un grand nombre de collaborateurs. Ce fut un moment fort qui a provoqué de la fierté pour un groupe encore discret. Nous avons aussi des pages dédiées sur notre intranet et notre internet, ainsi qu’un compte Instagram où l’on communique sur les métiers et valeurs de Monnoyeur. Ce compte nous permet de faire des lives lors des courses ainsi que des posts. Nous avons par ailleurs à chaque départ de courses, des loges pour nos invités et pour nos collaborateurs afin qu’ils puissent vivre les courses en direct et rencontrer Benjamin. Bien entendu nous mettons en valeur ces moments extraordinaires.
Faire découvrir le milieu de la voile est très souvent générateur d’engouement. Benjamin de son côté se rend aussi disponible pour se déplacer dans nos filiales comme cela a été le cas récemment en Roumanie ou en Pologne. Ce fut incroyable pour nos collaborateurs et pour lui-même, il s’est senti intégré dans les équipes. Quand il vient rencontrer nos collaborateurs, il a ce projet formidable que je compare à un Everest : passer 3 mois dans des conditions incroyablement peu confortables, avec disons-le un confort qui reste très spartiate.
Bruno Cammalleri : toujours sur le plan de la communication interne, vous organisez des challenges autour de la voile…
Olivia de Wailly : effectivement ! En 2022, il s’est agi de réaliser une maquette du bateau. Le but était de monter cette maquette et de la mettre en scène lors d’un jeu concours. Nous avons fait gagner un collaborateur par pays, soit au total 14 personnes issues de tous les métiers en provenance de 14 pays (nb : en 2022, Monnoyeur n’était présent que dans 14 pays). Les gagnants sont venus plusieurs jours à Saint-Malo sur le village de la Route du Rhum. Ils ont pu visiter le bateau, se mettre dans l’esprit du départ de course. Ça a été une formidable occasion de faire se rencontrer des gens aux profils très différents et nous avons senti cette fierté en interne.
Cette année, pour la Transat Jacques Vabre, nous allons aussi organiser un challenge entièrement digital, sur le principe du Duo. Six équipes gagneront un week-end pour le départ de la course et nous sommes heureux d’avoir déjà suscité un réel enthousiasme avec un taux de participation important.
Bruno Cammalleri : êtes-vous en mesure de dresser un premier bilan de ce partenariat ?
Olivia de Wailly : d’un point de vue communication, l’objectif premier de ce partenariat est interne : développer un sentiment d’appartenance à un groupe dynamique, international et engagé autour de belles valeurs. Nous avons aussi une bien meilleure visibilité du groupe en externe. C’est un enjeu clé, d’autant que nous nous adressons à des investisseurs et des banques. Toute cette dynamique reflète une image positive, énergique et cosmopolite. Parti d’une feuille blanche en termes de communication de groupe, nous sommes heureux du chemin parcouru, grâce à ce projet enthousiasmant.